Camelot

Le contenu de cette fiche est canon.
Camelot
Mythologie
Légendes arthuriennes
Nom
Camelot
Autres noms
Camalot, Caermaloyw, Camaloth, Camaaloth

Présentation

Camelot, appelé également Camaloth, Camaaloth ou encore Caermaloyw, désigne à la fois une ville et un château, tous deux légendaires, issus des légendes arthuriennes.

Ce lieu mythique était le siège de la cour du roi Arthur Pendragon, souverain de Bretagne, soit l'actuelle Angleterre au sud du mur d'Hadrien, le Pays de Galles et la Bretagne continentale.

C'est également l'endroit où se tenait la célèbre Table ronde, réunissant Arthur et ses vaillants chevaliers. Ainsi, la cité était le symbole même des valeurs que voulait véhiculer Arthur, soit la liberté, la paix et la justice.

Néanmoins, à ce jour, personne n'a pu situer ce lieu légendaire, mais il s'agit vraisemblablement d'une cité ensevelie quelque part en Angleterre, dont l'origine pré-celte remonte à la préhistoire.

Histoire

Point central de la société arthurienne, Camelot était, dans les légendes liées au Roi Arthur, la capitale des rois de Bretagne et leur résidence principale. C'est là que la cour se réunit le plus souvent même s'il arrive qu'elle se déplace dans d'autres cités importantes du royaume comme Carduel au Pays de Galles, ou des forteresses comme Tintagel ou Caerléon. On sait que Camelot se situe au cœur du royaume de Logres, c'est-à-dire dans l'actuelle Angleterre mais on ne sait pas où précisément. On ignore en réalité s'il s'agit d'un lieu mythique, ou si cette forteresse extraordinaire a réellement existé.

Toutefois, contrairement à l'idée reçue, ce n'est pas le roi Arthur qui fit bâtir la cité de Camelot puisque son père, le roi Uther y vivait déjà, mais il agrandit et embellit cette résidence royale afin qu'elle puisse accueillir toute la société des chevaliers et représenter fièrement l'idéal arthurien. Ainsi, sur les conseils de Merlin, Arthur fit de Camelot une cité exemplaire et magnifique, véritable symbole de la société idéale en train de se construire. À ce titre, Camelot était le seul endroit digne d'abriter un autre symbole de la société arthurienne : la fameuse Table ronde.

Un cadre stable et rassurant

La cité de Camelot est un endroit organisé et civilisé. Il est opposé à des lieux comme la forêt ou des sites de l'Autre Monde qui, eux, sont gouvernés par l'irrationnel, la magie et d'autres forces non maîtrisées par l'Homme. Camelot est le symbole de la civilisation, un univers domestiqué et sécurisé, à l'inverse des lieux sauvages encore soumis aux forces archaïques de la nature. Ainsi, contrairement à la forêt où à des lieux reculés du royaume encore régis par la magie et l'irrationnel, Camelot est un lieu où s'exercent des règles, où règne un ordre rigoureux. Cette organisation permet d'établir un cadre rassurant et accueillant où les habitants peuvent s'épanouir en paix, à l'abri des menaces de la nature sauvage et de la barbarie des hommes qui ne connaissent pas encore le monde civilisé.

Camelot, cité mythique du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde.

À Camelot, la journée est rythmée par les heures canoniales de la liturgie chrétienne, c'est-à-dire que son déroulement correspond aux heures de prières des religieux : vigiles au milieu de la nuit, laudes aux aurores, prime pour la première heure du jour, tierce pour la troisième heure du jour, etc. Le calendrier, lui aussi, suit les principales fêtes religieuses : Noël, Pentecôte, Ascension, etc. Ces fêtes sont l'occasion d'organiser des banquets ou des tournois. Les chevaliers se réunissent ainsi ponctuellement autour de leur souverain, ils éprouvent leur bravoure et peuvent ainsi conquérir le cœur des dames. Quant au roi, il peut aussi saisir ces occasions pour rencontrer ses sujets, écouter leurs doléances, rendre la justice ou adouber de nouveaux chevaliers.

De plus, au sein de cette cité légendaire, il existe aussi un ordre social où chacun a une place bien précise. Cette hiérarchie est basée sur un modèle féodal impliquant des liens de vassalité entre les seigneurs : un seigneur moins puissant rend hommage à son suzerain, il reconnaît son autorité en échange de sa protection et de son assistance. Le vassal, lui, devra être prêt à combattre sous la bannière de son seigneur. Dans le royaume de Bretagne, Arthur est le suzerain de tous les autres rois et seigneurs. Tous lui ont prêté allégeance et lui ont rendu hommage après qu'il a réussi à extraire l'épée du bloc de pierre et qu'il a été couronné.

Camelot, siège de la Table ronde

Cependant, malgré cette hiérarchie féodale, il existe une certaine égalité entre les chevaliers. L'importance de ces derniers à la Table ronde et dans l'entourage du roi est uniquement déterminée par leur courage et le nombre de leurs exploits, la richesse n'entre pas en compte, ce sont essentiellement des valeurs morales qui permettent l'ascension sociale.

La Table ronde représente bien cette volonté d'égalité. Héritée des traditions celtiques où les guerriers avaient coutume de siéger en cercle autour de leur chef, la Table ronde est conçue pour que tous les chevaliers aient une place équivalente, sans ordre de préséance. Il n'y a pas de place d'honneur autour d'une table ronde, tous, y compris le roi, sont au même niveau et peuvent s'exprimer de la même façon. La forme ronde est donc un symbole d'égalité et de fraternité, elle illustre l'un des aspects de l'idéal arthurien : la possibilité de progresser, quelle que soit son origine, grâce à des valeurs morales comme le courage, la loyauté, l'amour, l'abnégation ou l'altruisme. N'importe qui peut avoir sa place à la Table ronde, et s'exprimer à l'égal du roi lui-même, à condition d'avoir fait la preuve de son mérite.

Le roi Arthur, les chevaliers de la Table ronde et le Graal. Manuscrit du Lancelot en prose, vers 1470.

Cette table représente en effet l'idéal de la société arthurienne, une société fondée sur des valeurs chevaleresques, une morale rigoureuse, l'exaltation du courage, de la courtoisie et de l'altruisme, une société où chacun est récompensé selon son mérite et où les mêmes chances sont laissées à chacun. La Table ronde est le point central de cette société idéale : ronde à l'image du monde, mais aussi à l'image du soleil, elle est le point de départ d'où rayonne la lumière de la civilisation. Par l'intermédiaire des chevaliers et des nombreuses quêtes qu'ils entreprennent, les valeurs de la société arthurienne et les progrès de la civilisation peuvent parvenir jusqu'aux endroits les plus reculés et les plus sauvages de Bretagne.

La Table ronde est donc à la fois un lieu géographique où se tiennent les réunions solennelles autour du roi Arthur, mais aussi une organisation politique et militaire qui véhicule un idéal spirituel et social. En réalité, il s'agit d'un instrument très efficace au service du roi Arthur et de sa mission civilisatrice. À partir du XIIIème siècle, les auteurs ont associé la Table ronde à la table de la Cène, ajoutant une dimension mystique et religieuse à une institution qui jusqu'alors représentait plutôt un idéal social et humain. Cette interprétation chrétienne qui pouvait avoir tout son sens dans le contexte historique et religieux de l'époque (époque des croisades), s'éloigne cependant de la signification originelle de la Table ronde.

Camelot, le lieu où s'écrit la légende

C'est toujours à Camelot que débutent les aventures des héros. Généralement, c'est lors d'un banquet ou d'un tournoi organisé le jour d'une fête religieuse que se noue l'intrigue. Un visiteur vient interrompre les festivités pour exprimer une doléance, dénoncer une terrible injustice, demander de l'aide au roi ou lancer un défi aux chevaliers. Ainsi, il est fréquent de voir arriver des demoiselles en détresse, tantôt très belles, tantôt hideuses, réclamant l'assistance du roi. Parfois, ce sont des femmes mystérieuses qui invitent les chevaliers à les suivre dans des lieux plus mystérieux encore. Enfin, ce peut être un chevalier félon, comme Méléagant qui vient provoquer le roi, commettre un méfait et rompre ainsi l'équilibre de cette société idéale.

D'autres fois encore, c'est le récit d'un chevalier qui met tous les autres sur la piste d'une aventure. C'est ce que fait Calogrenant lorsqu'il raconte à son cousin Yvain sa mésaventure avec Esclados le Roux le gardien de la fontaine magique. Enfin, il arrive qu'un événement surnaturel se produise, incitant alors tous les chevaliers à entreprendre une quête extraordinaire. C'est ce qui se passe lorsque le Saint Graal apparaît comme par enchantement au centre de la Table ronde en dégageant une odeur des plus suaves et en couvrant par magie la table de mets délicieux. Cette apparition miraculeuse lance tous les chevaliers présents ce jour-là dans la fameuse quête du Graal.

Illustration par Gustave Doré de Camelot, dans Les Idylles du Roi, d'Alfred Tennyson, 1868.

Les aventures des chevaliers de la Table ronde débutent donc presque toutes à Camelot, mais c'est aussi à Camelot que les chevaliers reviennent, une fois leurs exploits accomplis, pour raconter leurs aventures et enrichir ainsi la légende. La coutume veut que les chevaliers partis en mission retournent à Camelot au bout d'une année afin de relater au roi toutes leurs péripéties. Ces récits, ajoutés les uns aux autres, vont peu à peu constituer le corps de la légende. Sous la plume du père Blaise, entre autres, les prouesses des héros de la Table ronde sont donc immortalisées. Peut-être est-ce ainsi que toutes ces histoires sont arrivées jusqu'à nous...

Localisation possible de Camelot

Siège du royaume d'Arthur Pendragon, Camelot est un lieu légendaire extrêmement difficile à situer, car aucun texte n'indique précisément sa situation, si ce n'est qu'il trouve au sein du royaume de Logres. Plusieurs hypothèses existent, la première étant en Angleterre, où Camelot serait l'actuelle ville de Colchester (ville d'importance majeure au Ier siècle apr. J.-C. appelée Camulodunum par les Romains). Cependant, bien que la ville, située à l'est de l'île de Bretagne, fût sous domination saxonne dès la fin du Ve siècle, la résistance bretonne avait lieu dans l'ouest de l'île et ne pouvait par conséquent abriter la cour d'Arthur ni celle d'un quelconque chef dans ces conditions.

Parmi le site le plus souvent associé à Camelot, se trouve Cadbury Castle, qui se situe près de Glastonbury dans le Somerset et qui présente les vestiges d'une colline fortifiée d'origine celte occupée jusqu'à la fin du VIe siècle. Les fouilles archéologiques (dont celles de 1913) ont révélé une succession de talus et de fossés protégeant la butte de South Cadbury. Ces fortifications entouraient un site d'environ sept hectares. Il est donc possible d'imaginer que ce soit là la résidence d'un seigneur de première importance, à la fin du Ve et début du VIe siècle.

Vue aérienne du site de Cadbury Castle dans le Somerset.

Autre site considéré par les historiens, (avec Cadbury Hill) comme étant un bon candidat se trouve Viroconium, dans le Shropshire. En effet, la ville fut la quatrième colonie romaine de la province de Bretagne, dont la population dépassait les 6 000 individus. Bien que sur son déclin, la ville a continué, de façon inhabituelle, d'être occupée après le départ des Romains en 410. Un certain nombre de fortifications en bois ont été érigées sur le site et aux alentours des anciens thermes, en particulier un important bâtiment muni d'ailes que l'on présente comme un centre administratif ou un palais.

Une autre théorie la place en Armorique, près de Camaret, une ville côtière située sur une position importante protégeant Brest à la pointe du Finistère, mais celle semblant la plus probable serait le Pays de Galle et précisément à Caerlon. Dans les légendes arthuriennes elle est souvent citée comme le second siège du roi Arthur voire comme le principal. Dans ce second cas de figure, Caerlon et Camelot seraient la même ville. Mais au final, aucune preuve archéologique n'est en mesure d'attester le véritable emplacement de cité à cet endroit.

Source : http://legendearthur.canalblog.com/pages/la-cite-de-camelot/25199245.html

Épisodes reliés
Stargate SG-1
Encyclopédie
Planètes