Galaad

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Galaad
Mythologie
Légendes arthuriennes
Nom
Galaad
Autres noms
Galahad, Galaadh, Galaaç
Famille
Chevalier de la Table ronde
Fonction(s)
Fils de Lancelot et d'Elaine

Présentation

Galaad, désigné également sous les noms de Galahad, ou Galaadh, est l'un des chevaliers de la Table ronde les plus célèbres des légendes arthuriennes. Il est le fils du chevalier Lancelot du Lac, et d'Elaine, la fille de Pellès, le Roi pêcheur, qui détient le Graal.

Bien qu'étant le plus jeune des chevaliers de la Table ronde, il est le seul qui puisse s'asseoir à la droite d'Arthur sur le siège périlleux, la place laissée vacante lors de la création de la Table et qui ne peut être occupée que par le meilleur chevalier du monde. C'est lorsque Galaad s'assoit sur le siège que les aventures de la Table ronde semblent débuter.

Pur de corps et d'esprit, Galaad accomplit la quête du Saint-Graal accompagné de Perceval et de Bohort, et sera le seul, au terme de la quête, à pouvoir regarder à l'intérieur du Graal. Néanmoins, après avoir accompli avec succès cette quête, Galaad atteint un sommet de joie absolu, et dans ce moment de bénédiction, il meurt en effectuant l'Ascension.

À noter que le nom de Galaad vient probablement du gallois Gwalchaved qui signifie « faucon d'été ».

Histoire

L'histoire du chevalier Galaad et de sa quête du Saint Graal est un ajout relativement tardif à la légende arthurienne. En effet, ce dernier ne figure dans aucun roman de Chrétien de Troyes, ni dans les histoires du Graal de Robert de Boron, ni dans aucune des suites de l'histoire de Chrétien sur le mystérieux château du Roi pêcheur. Il apparaît pour la première fois dans une épopée arthurienne française du XIIIème siècle, un ensemble de romans interdépendants connu sous le nom de Lancelot-Graal ou Cycle de la Vulgate. Il apparaît ensuite dans les œuvres postérieures, comme Le Morte d'Arthur de Thomas Malory. Néanmoins, la conception originale de Sir Galaad semble provenir de l'ordre cistercien et serait une projection de la chevalerie idéale à travers l'image des Templiers.

Naissance et ascension de Galaad

Fils de Lancelot du Lac, l'un des plus fidèles chevaliers du roi Arthur, Galaad fut conçu par la malice de Pellès, le Roi pêcheur, le gardien du Graal qui complota que sa fille Elaine soit victime d'un enchantement qui lui donna l'apparence de Guenièvre. Lancelot, sous l'emprise du philtre d'amour que lui servit une servante d'Elaine, s'unit avec cette dernière, et conçut un fils nommé Galaad, qui avait la force de dix hommes et le cœur pur. L'enfant fut par la suite élevé par douze nonnes qui louèrent grandement son mérite. Plusieurs années plus tard, une femme arriva à Camelot avec un jeune garçon la veille de la Pentecôte et demanda à Lancelot qu'il soit adoubé chevalier. Les cousins de Lancelot, Bohort et Lionel, remarquèrent qu'il lui ressemblait de manière frappante, avant d'apprendre qu'il s'agissait de son propre fils.

Galaad, l'un des célèbres chevaliers de la Table ronde

Galaad, connu pour son cœur pur, devint le plus jeune chevalier de la cour d'Arthur et se permit de s'asseoir sur le siège périlleux de la Table ronde. Merlin avait prophétisé que quiconque s'assiérait à cette place mourrait et serait envoyé dans les profondeurs de la terre. Il précisa aussi que seul le chevalier destiné ayant donc l'âme assez pure pour achever la quête du Graal, pourrait s'asseoir sur ce siège. Dès son arrivée, Galaad s'assied dessus, alors on dit que le Graal apparut en image à tous les chevaliers. Ainsi, Galaad, prouvant la nature de son âme, était l'élu destiné à trouver le Graal. Son père, connu pour être un chevalier du même ordre, lui avait légué cette pureté d'âme. En effet, Lancelot avait aperçu deux fois le Graal, malheureusement sans pouvoir le saisir à cause de son amour pour Guenièvre.

Les aventures de Sir Galaad et sa quête du Graal

Pur de corps et d'esprit et totalement désintéressé, Galaad réalisa de nombreux exploits en tant que chevalier de la Table ronde. L'une de ses premières aventures fut le jour où les chevaliers de la cour d'Arthur retrouvèrent un mystérieux bloc de marbre rouge, avec une épée plantée dedans, qui avait descendu la rivière pour se poser juste devant Camelot. Une inscription gravée sur le rocher put être lue : « Jamais personne ne pourra m'enlever d'ici, sinon celui qui doit me prendre à son côté. Et ce sera le meilleur chevalier du monde ». Alors que plusieurs chevaliers essayèrent de retirer l'épée du rocher, dont Perceval et Gauvain, seul Galaad, qui venait d'être adoubé, put la retirer sans effort, prouvant une fois de plus son statut.

L'écu de Joseph d'Arimathie

Après cela, la quête du Graal fut véritablement lancée et Galaad décida d'y prendre part. À son départ, il refusa de prendre un écu, disant qu'il attendait que l'aventure lui en donne un. Galaad arriva quelques jours après son départ dans un monastère où se trouvait une relique, l'écu donné par le fils de Joseph d'Arimathie au roi Evalach, alors en guerre, quelques années après la Passion. L'écu était, à l'image du siège périlleux, d'un danger mortel pour quiconque le porte sans être l'élu. L'écu se vit prendre par le roi de Gorre Baudemagus, mais, blessé par un étrange chevalier angélique, l'écu se vit retourner à l'abbaye pour être donc confié à Galaad qui l'emporta et l'utilisa, après avoir parlé à l'étrange chevalier, ce dernier lui apprenant par le fait même qu'il était le dernier héritier de Joseph d'Arimathie et le meilleur chevalier au monde.

Sir Galahad and His Angel par Noel Paton

Le château des Pucelles

Ensuite, Galaad poursuivit son voyage et s'arrêta devant une chapelle où une voix lui demanda d'aller au château des Pucelles. Dans ce lieu, sept frères retenaient prisonniers toutes les vierges qui avaient le malheur de s'approcher du châtel et de s'y déshabiller, ne voulant que frustrer le jeune homme et le détourner de sa noble quête. Galaad,  accompagné de Gauvain, Gaheris et Yvain, arriva à destination et délivra les femmes retenues toutes en soufflant dans un cor en ivoire et ne se laissa pas emporter par la tentation, pendant que ses compagnons tuèrent les sept frères. De curieux enfants lui apprirent plus tard que les sept chevaliers représentaient les sept péchés capitaux, le château, l'enfer, et les pucelles les bonnes âmes enfermées à tort dans les enfers avant la venue du sauveur. Ainsi, en les affrontant, sa pureté avait été mise à l'épreuve.

La Nef merveilleuse et le Graal

La seconde aventure qui suivit fut celle de la « Nef merveilleuse » dans laquelle Galaad voyagea dans un premier temps en compagnie de Celle-qui-jamais-ne-mentit, Bohort et Perceval. Au cours de cette péripétie, il trouva l'épée que Salomon avait fabriquée pour lui-même, mais surtout la Nef merveilleuse. Celle-ci les guida vers un royaume où Celle-qui-jamais-ne-mentit sacrifia sa vie pour une reine lépreuse malgré la résistance farouche des trois chevaliers. Suivant la volonté de Celle-qui-jamais-ne-mentit, bien que mortifiés, Galaad, Perceval et Bohort, déposèrent le cadavre de la jeune fille dans la Nef, qui disparut comme un tombeau flottant.

Plus tard, Galaad retrouva la Nef qui l'emmena jusqu'au Graal durant un long voyage de six mois pendant lequel il rencontra son père Lancelot du Lac. Père et fils passèrent six mois entiers à naviguer sur la Nef jusqu'à ce que Galaad débarque pour trouver le Graal et accomplir son destin. Une fois arrivé, il retrouva Bohort ainsi que Perceval ; ensemble, ils trouvèrent le Roi Pêcheur. Galaad posa alors la question qui devait libérer le Roi pêcheur de son mal incurable et devait lui permettre d'atteindre le Graal : « Qui est servi par le Graal ? » Quand ils trouvèrent le Graal, Bohort y versa le sang du Christ de la Sainte Lance. Mais seul Galaad, par sa pureté, put regarder à l'intérieur de la coupe. Toutefois, bien que ce qu'il ait vu dans cette coupe ne soit jamais révélé, Galaad ne put vivre après l'avoir vu et trouva la mort dans sa contemplation.

Épisodes reliés