Les similitudes entre Stargate SG-1 et Sliders, les mondes parallèles

La première grande similitude que l'on peut relever entre Sliders, les mondes parallèles et Stargate SG-1 réside dans son casting principal, puisque les équipes d'exploration des deux séries sont toutes deux composées de trois hommes et une femme provenant de différents horizons. En effet, au cours des trois premières saisons de Sliders, les principaux protagonistes voyageant à travers les mondes parallèles se composent d'un jeune étudiant et inventeur de la glisse, Quinn Mallory, interprété par Jerry O'Connell, du professeur Maximilien Arturo, joué par John Rhys-Davies, de Wade Wells, une amie de Quinn et interprétée par Sabrina Lloyd, ainsi que d'un ancien chanteur, Rembrandt Brown, incarné par Cleavant Derricks.

Ainsi, ces personnages principaux possèdent chacun d'entre eux leurs propres spécialités tout comme les membres de SG-1, et la participation de Rembrandt peut être comparée avec celle de Teal'c, celui-ci ayant été embarqué dans l'aventure par les trois personnages de départ dans l'épisode pilote. Toutefois, ce personnage représente également le téléspectateur, en essayant de ramener les situations compliquées, ou les sujets scientifiques, à quelque chose de simple, tout comme le colonel O'Neill avec les explications de Carter. Alors que Wade Wells apporte, comme cette dernière, une touche féminine à la série, son côté humaniste similaire à celui du docteur Jackson se confronte souvent avec le professeur Arturo, très cartésien, une fois encore comme le colonel O'Neill. Quant à Quinn Mallory, celui-ci peut également être comparé au docteur Jackson en tentant d'aider les différents mondes visités.

Autre élément de comparaison, la relation entre Quinn Mallory et Wade Wells rappelle fortement la romance "impossible" entre Jack O'Neill et Samantha Carter. Alors que ces derniers ne peuvent exprimer ouvertement leurs sentiments en raison de leurs grades respectifs, Quinn et Wade possèdent une attirance mutuelle, mais refusent de l'assumer compte tenu de leurs voyages incessants à travers les mondes parallèles. Bien que Quinn reste très indécis concernant sa relation avec Wade, celle-ci l'aime de manière inconditionnelle et ferait n'importe quoi pour lui, quitte à en perdre la vie. Plus tard, au cours des saisons suivantes, les scénaristes choisirent de créer une relation ambiguë entre Quinn et Maggie, puis entre Wade et Rembrandt.

En effet, suite à un changement de production et de nombreux désaccords concernant l'évolution de la série et la faiblesse des scénarios, John Rhys-Davies décida de quitter la série, et les producteurs le remplacèrent par Kari Wuhrer, à travers le personnage de Maggie Beckett. Néanmoins, l'arrivée de cette dernière fut en grande partie la raison pour laquelle Sabrina Lloyd décida à son tour de quitter la série. Ainsi, Charlie O'Connell intégra le casting de Sliders à partir du 6ème épisode de la saison 4 aux côtés de son frère, Jerry. Cependant, lorsque la série fut renouvelée pour une 5ème et dernière saison, les frères O'Connell prirent la décision de quitter la série, toujours en raison de désaccords avec la production, et furent remplacés par Tembi Locke et Robert Floyd, à travers la création des personnages de Diana et de Mallory.

Quoi qu'il en soit, malgré les changements de casting, l'un des points communs entre Sliders et Stargate SG-1, et même des séries Stargate Atlantis et Universe, est la rencontre des personnages principaux avec leurs doubles alternatifs, ce qui les affectent souvent au plus haut point pour plusieurs raisons. Alors que certains de leurs doubles leur ressemblent physiquement, certains d'entre eux s'avèrent être complètement différents psychologiquement en fonction de leurs choix de vie, ou de la Terre sur laquelle ils évoluent. Ainsi, la rencontre entre les glisseurs et leurs jumeaux permet de créer des situations intéressantes et force les personnages à réfléchir sur le rôle qu'ils jouent dans la vie de leur environnement et sur les conséquences de leurs actes.

Cette capacité d'action pousse ainsi les glisseurs à intervenir régulièrement dans la vie de leurs doubles afin d'apporter leur aide. De manière plus générale, bien que les quatre protagonistes principaux s'interdisent au début de leur voyage inter-dimensionnel d'interférer avec les différentes cultures rencontrées sur les Terres alternatives, ceux-ci ne peuvent s'empêcher de briser cette règle d'or pour améliorer les réalités visitées, quitte à changer parfois l'Histoire comme par exemple lorsque le professeur Arturo aide un monde à concevoir une bombe atomique pour détruire un astéroïde, ou qu'il se présente en politique dans une société matriarcale contre l'avis de ses coéquipiers. On retrouve un point similaire dans Stargate SG-1 dans laquelle les membres de SG-1 se retrouvent dans une position similaire en aidant une culture extraterrestre en luttant par exemple contre les Goa'ulds.

Autre point de comparaison, on peut noter qu'un certain nombre d'épisodes des saisons 1 et 2 de Sliders furent conçus comme une satire de notre propre société comme un monde ultra féministe où les hommes sont considérés comme le sexe faible, un monde où l'intelligence est gratifiée et où les scientifiques sont de véritables célébrités, ou encore un monde dans lequel les antibiotiques ne furent jamais inventés et que tout est aseptisé au maximum. On retrouve ces réflexions morales dans les premiers épisodes de Stargate SG-1 tels que Émancipation, où SG-1 arrive sur une planète où les femmes sont oppressées par les hommes par d'anciennes lois tribales, ou encore Le Premier commandement qui remet en question le concept de divinités, et les religions de manière générale.

Cependant, malgré ces réflexions intellectuelles, qui furent par la suite abandonnées par les producteurs de la Fox, la série Sliders partage tout comme Stargate SG-1 un humour parfaitement bien dosé en mettant les personnages principaux dans des situations comiques, parfois cocasses, soit avec la rencontre de leurs doubles, soit en raison des différences culturelles rencontrées dans les réalités alternatives comme par exemple un détecteur de mensonges porté par l'ensemble des habitants.. On peut également relever de nombreuses références culturelles dans les dialogues des personnages, John Rhys-Davies citant par exemple Indiana Jones, un film dans lequel il a lui-même joué le rôle en interprétant le rôle de Sallah.